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Manuel sur Scène


Manuel s’annonce mi-homme, mi-mode d’emploi comme une interrogation qui s’acharne sur la vie et sur l’espèce que nous sommes sur terre. Espèce parlante c’est au langage et à la perception que s’attaque Manuel. Et il le fait à un tel point tel que cela semble bien devenir universel, à notre échelle bien sûr, qui est petite mais globale à la foi. Ainsi Manuel est un format, musique est sa toile de fond, et à partir de là il se décline sans fin, à la recherche de sens ? de sons ? La question du sens est qu’il est partout : insaisissable, inévitable, piège ontologique sur lequel nous n’arrivons pas à nous empêcher de tomber! Et donc Manuel se relève, fort de nouveaux sens qui miroitent. à l’infini? Car il faudrait bien que cela s’arrête, que cela se fixe. Il faudrait bien que universel et infini se distinguent à la fin. Cela semble être le combat (in(c))lassable de Manuel-moulin à paroles D.Quixote de l'aube du XXIème siècle, hérault d’un temps passé et précurseur d’un temps futur. Alors c’est dans le son que Manuel s’arrête quelques instants. C’est dans le son qu’il trouve le répi et les forces qui lui permettent de continuer ; et nous aussi, qui l’accompagnons depuis belle lurette dans ces épreuves formidables remplies de passion, clins d’oeil, ironie, génerosité, sagesse, folie, que les mots seuls arrivent mal à d’éc’rire…


Agitateurs et Photo d'Yves Rousguisto



Manuel est un chantier. Un travail en progrès, un fatras. par Manuel-Arnaud Churin



Manuel sur Scène - suite ou Peaux et Scies (Manuel)


Au départ l’auteur nous plonge dans un manuel d’utilisation, dans toutes les langues. Mais un manuel d’utilisation n’a pas d’auteur, c’est un objet qui comme certains chef-d’œuvres de la musique ancienne est anonyme. Or le propre de l’écriture du théâtre c’est que les personnages échappent à leurs propres inventeurs. Ainsi l’auteur qui s’escrime à l’anonymat sera dépassé, Manuel va devenir le personnage du manuel, il va avoir un quant à lui. Car une parole s’incarne, dès lors qu’on la porte sur une scène, même celle d’un mode d’emploi. C’est donc une sorte de conférence dans différentes langues dont le sujet est tour à tour le livre, la radio, la langue, toutes choses à utiliser selon le mode d’emploi.


Alvaro García de Zúñiga - photo de Yves Rousguisto
Mais c’est une folie de vouloir savoir comment cela fonctionne, c’est une folie d’absolument vouloir tout connaître d’un objet et de son utilisation. A procéder ainsi, on dissout l’objet lui-même, sa singularité en lui appliquant les principes immuables du mode d’emploi. Cette dissolution c’est une folie que le texte nous invite à appréhender. Il nous fait glisser dans une énonciation de donnés fantaisistes et la conférence s’enchante de croisements. Tantôt exercice de langue, pour le « Manuel de lalalangue », tantôt « Manuel (d’) écoute (moi) la radio », le texte évolue selon les cadres où il est représenté, selon le progrès dans le processus même du travail et de son invention.


Très concrètement le travail pourrait se raconter ainsi : une poignée de comédiens ont décidés d’accompagner Alvaro García de Zúñiga dans un exercice d’écriture scénique en transformation.


Arnaud Churin - photo de Yves Rousguisto

En mai 2009 nous avons progressé dans ce processus, à la Maison de la Poésie, à Paris où Manuel au long de trois jours, nous appris à utiliser la poésie, la musique, le théâtre à la radio qui est le théâtre, qui est la radio en fait, et en fin un manuel de langue un concerto pour conférencier en toutes les langues, presque.


Puis à Lisbonne – carrefour de mondes / une programmation de la Ville de Lisbonne.





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voir aussi 20dpxA propos de Manuel sur Scène, MMIX & Manuel à la Maison de la Poésie, ou Manuel de poésie-maison


Manuel sur Scène

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